Notre objectif est d’ouvrir les consciences, de bousculer les idées reçues, nous favorisons la curiosité, l’interrogation et l’introspection. Nous aidons nos stagiaires à s’emparer de leur pleine liberté et à se responsabiliser. Une véritable zone de confort est mise en place pour les jeunes qui nous rejoignent, autant sur le plan financier, culturel que social. Aucun obstacle ne doit entraver leur parcours. Durant les quelques mois qu’ils passent à l’école, les stagiaires réalisent un véritable travail d’émancipation et reviennent souvent chez nous après leur sortie pour raconter la suite de leur parcours : contrat d’apprentissage dans la vente, secrétaire médicale, agent de sécurité dans la zone aéroportuaire, office manager dans une société d’assurances… Nous poursuivons un idéal humaniste : montrer comment les sciences, les techniques et les savoirs se répondent les uns les autres pour construire une vision du monde la plus complète possible.
Notre approche est active et personnalisée. On propose au stagiaire dès son entrée dans l’école de passer des tests de positionnement pour savoir où il se situe sur le plan des compétences. Au total, neuf domaines sont travaillés, de la culture générale à l’anglais en passant par le développement durable, la citoyenneté, la communication orale et écrite, les mathématiques, la culture numérique. L’objectif poursuivi est de permettre au stagiaire d’acquérir des compétences solides. afin de rejoindre une formation professionnelle où les matières générales auront cessé d’être un obstacle. Un plan individuel de formation est mis en place en fonction du référentiel de compétences des E2C, recommandé par l’UE afin de permettre aux stagiaires de valoriser des compétences en marge des diplômes et de la formation initiale.
Sur un plan plus sociétal, notre ambition est de participer à l’émancipation de la jeunesse, en contribuant à l’autonomie des jeunes, autonomie professionnelle, financière et personnelle.. La « deuxième chance » qui qualifie notre approche repose sur une notion d’engagement mutuel. Parce qu’elle n’est plus le fait du hasard, mais l’objet d’une construction, la « deuxième chance » réclame un engagement total de la part de celui qui en offre la possibilité, mais aussi de celui qui s’en empare. Un lien de respect mutuel, fondé sur un principe humaniste de confiance réciproque, s’établit par principe et de fait entre les deux parties. Ce n’est qu’au sein d’une telle relation que la « deuxième chance » pourra se développer et s’épanouir jusqu’à la floraison.
L’École de la Deuxième Chance est un dispositif imaginé en 1995 par Édith Cresson (Commissaire européen et ex Premier ministre). Une première école naît à Marseille en 1998 et le concept va rapidement essaimer sur le territoire. En Seine-Saint-Denis (93), Georges Guilbert, président de la CCI Paris-Île-de-France pour le département, crée l’Association École de la Deuxième Chance en Seine-Saint-Denis, dont la première école ouvre à La Courneuve en avril 2002. Trois autres sites sont venus enrichir l’offre du territoire : à La Plaine-Saint-Denis (fin 2002), à Rosny-sous-Bois (2004) et à Sevran (2005). Le site de La Plaine-Saint-Denis est remplacé en 2016 par celui de Bobigny, puis par celui de Pantin en 2020. Dès 2004, les écoles, toutes sous statut associatif, se fédèrent dans une association nationale, le « Réseau des Écoles de la 2e Chance ». Elles signent aux côtés d’Édith Cresson, présidente de la Fondation Édith Cresson pour les Écoles de la 2e Chance, une « charte des principes fondamentaux », qui régissent la démarche et les méthodes du dispositif E2C. Pas de qualifications mais de la motivation.
Tu as entre 16 et 25 ans ?